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Medycloo : La pandémie à Covid-19 est-elle dangereuse ?

Selon Santé Publique France, au 17/10/2020, la pandémie à covid-19 a tué 33 392 personnes en France, soit 0,05% de la population. Le nombre de patients testés « positif » est de 867 197, soit un taux de mortalité de 3,85% En réalité, le nombre réel de patients positifs n’est pas connu. Si on estime à 10% le nombre de patients positifs et immunisés, le taux de mortalité tombe à 0,5%.
En conclusion, 99,5% des personnes contaminées par le covid-19 ne meurent pas.
Au niveau mondial, la pandémie a tué un peu plus de 1 million de personnes, 200 fois moins que la grippe espagnole en 1918, 9 fois moins que les cancers (9 millions de morts), moins que les accidents de la route (1.3 million de morts) et on n’a pas peur de conduire une voiture…

Quelques chiffres pour la France…

En France, nous comptons environ 600 000 morts par an avec la répartition suivante :

  • cancer (29%)
  • maladies cardio-vasculaires (24.2)
  • accidents (4.6%)
  • suicide (1.5%)
  • Les accidents (route et domestique) tuent plus que le covid et pourtant, nous prenons nos voitures chaque jour, encore une fois.

Les autorités et les médias nous harcèlent sur la dangerosité du covid alors que le tabac tue 73 000 personnes par an en France (source ANPAA). Le tabac tue plus de 2 fois plus que le covid et la vie continue !

Chaque jour 1700 personnes décèdent en France, dont 90 du covid-19 (5%).

Pourquoi les morts du covid 19 sont-ils plus médiatisés que les autres causes ?

medycloo : Statistiques COVID-19

Tableau 1 : taux d’hospitalisation en réanimation et décès
de la pandémie Covid-19 en France, en fonction de l’âge

Le tableau 1 montre la répartition des patients contaminés par le covid en fonction de l’âge. Le virus touche plus particulièrement les personnes âgées avec des comorbidités :

  • L’âge moyen des 33 000 morts français est de 81 ans
  • 82% des patients décédés ont plus de 70 ans
  • 66% des patients DCD avaient des comorbidités

En médecine, la mort fait partie de notre quotidien car tôt ou tard, elle arrive. Le taux de décès en réanimation est de 18% quel que soit l’âge et la cause, avec la covid 19 on est à 25% pour les patients en dessous de 75 ans (+7%), mais on passe à 75% de mortalité pour les plus de 75 ans (tableau 1).

Et les enfants ?

Cas particulier des enfants de moins de 15 ans, en France :

  • Ils représentent moins de 2% des personnes contaminées, 1% des hospitalisations
  • Le taux de mortalité (covid-19) est à zéro
  • Le taux de mortalité (toutes causes) est de 3,3% (< 1 an), 0,2% (1-4 ans), 0,1% (10-14 ans)

En Australie*, les écoles sont restées ouvertes durant la première phase de l’épidémie, avec les préconisations de mesures de distanciation et d’hygiène.
Un test par PCR a été réalisé chez tous les enfants et adultes ayant fréquenté une école alors qu’ils étaient considérés comme contagieux (24 heures avant l’apparition des symptômes).
Le taux de transmission le plus élevé est celui d’un membre du personnel à un autre membre du personnel (4,4 %). Le taux de transmission de membre du personnel à un enfant est de 1,5 %, celui d’enfant à enfant de 0,3 % et d’enfant à membre du personnel de 1 %.
* Macartney K. et coll. : Transmission of SARS-CoV-2 in Australian educational settings: a prospective cohort study. The Lancet. Publication avancée en ligne le 3 août
Publiée le 10/08/2020 dans le JIM

En résumé si vous êtes jeunes et en bonne santé vous ne risquez pratiquement rien.

Une stratégie valable uniquement à court terme

Avec un taux d’immunisation de l’ordre de 10% en France, le covid-19 va encore circuler pendant de nombreux mois, voire des années. La pandémie s’arrêtera si 60 à 70% de la population est immunisée (contamination ou vaccination) ou si l’on trouve un traitement efficace.

Les autorités françaises, comme la plupart des pays dans le monde, ont choisi d’éviter les contacts dans la population (distanciation sociale, port du masque) comme stratégie, avec en ultime recours le confinement partiel ou total.

Conséquence : un taux d’immunisation en France estimé entre 5 et 15%.

Cette stratégie n’est valable qu’à court terme car nous ralentissons la pandémie (distanciation, confinement), mais on l’étale dans le temps pour ne pas être débordé en réanimation.

De plus les autorités ne font pas de distinction entre les personnes à risques de formes graves et les autres ; les mesures s’appliquent à tout le monde, sans distinction, de l’âge et des facteurs de risques.

Même si les jeunes ne risquent rien, ils peuvent le transmettent aux personnes vulnérables et provoquer indirectement leur décès.

À SAVOIR : On ne peut pas savoir qui contamine qui dans une infection virale.

Exemples : dans une même famille certains sont contaminés et pas d’autres, sur le porte-avions Charles de Gaulle, seulement 50% des marins étaient contaminés malgré 3 mois de confinement ensemble.

Cela est dangereux de culpabiliser les gens, cela est anxiogène et on commence à voir les conséquences : beaucoup de retard dans la prise en charge des autres pathologies (cancer infarctus, AVC…). Les gens ont plus peur du covid que des autres pathologies. A posteriori, quand on pourra analyser les données, est-ce que les mesures de distanciation ne provoqueront pas plus de décès que le covid ?

La Suède a fait exactement le contraire des autres pays, elle n’a pas confiné en mars sa population, elle a limité les regroupements à 50 personnes et demandé aux personnes vulnérables de se protéger.

Actuellement, elle a une mortalité à 0.06%, un peu supérieure à la France (0,05%), mais elle constate 1 à 5 décès par jour et une baisse du nombre de cas positifs (25 pour 100 000) qui pourrait indiquer que la Suède a atteint un taux d’immunité collective suffisant pour endiguer définitivement la pandémie.

Le gouvernement français a choisi le couvre-feu dans certaines villes pour ralentir la pandémie et éviter la surcharge en réanimation : est-ce judicieux ?

Medycloo : La pandémie à Covid-19 est-elle dangereuse ?

Les conséquences économiques d’une telle stratégie

Nous disposons de 7 200 lits de réanimation en France dont le coût mensuel pour la SECU est de 100 000 € pour un lit. Le coût des tests RT-PCR coûtent 250 M€ par mois à la SECU, soit le financement de 2 500 lits de réanimation.

Pourquoi ne pas investir dans la création de lits plutôt que dans les tests ?

Le confinement nous a fait perdre 5 à 6 points de PIB, soit 120 à 144 milliards d’euros, plus toutes les autres mesures d’aides à l’économie plusieurs centaines de milliards d’euros.

Pourquoi ne pas investir dans la création de lits plutôt que de confiner les gens avec des risques économiques 100 fois plus élevés ?

Les conséquences sociales maintenant…

Selon le Secours populaire, les chiffres sur la précarité annuels sont alarmants et il y a urgence. Nous n’avons jamais vécu une situation pareille depuis la seconde guerre mondiale (dixit Henriette Steinberg, la secrétaire générale du Secours populaire).

Un français sur trois a subi une perte de revenus depuis le confinement et 16% une perte importante. Les victimes : les étudiants (43%), les ouvriers (33%) et les petits salaires (25%).

Selon le baromètre, les Français considèrent qu’une personne seule est pauvre si son revenu est inférieur à 1 228 euros net en sachant que le Smic mensuel net en 2020 est de 1 219 euros.

57 % des Français ont craint de basculer dans la précarité, à un moment de leur vie. Ce niveau est supérieur de 3 points à celui enregistré en 2019. Il est en constante augmentation depuis 2007 (+ 12 points).

Les craintes sont encore plus fortes sur l’avenir des générations les plus jeunes : 81 % des personnes interrogées considèrent que le risque de pauvreté est plus élevé encore pour leurs enfants que pour eux-mêmes.

Pendant les deux mois du confinement, 1 270 000 personnes ont sollicité l’aide du Secours populaire dans ses permanences d’accueil – contre 3,3 millions sur toute l’année 2019. Parmi ces demandeurs, 45 % étaient jusque-là inconnus de l’association, indique le baromètre
Enquête réalisée par Ipsos par téléphone les 4 et 5 septembre 2020 sur un échantillon représentatif de 1002 Français âgés de 16 ans et plus

Le mot de la fin…

La pandémie à covid-19 a tué, à l’heure où j’écris cet article, 33 000 personnes (5% de la mortalité totale), en majorité âgées (81 ans en moyenne) et malades (66% avec des comorbidités), soit une augmentation de 2% de la mortalité en 2020 par rapport à 2019, selon, l’INSEE.

Pourquoi vouloir arrêter une pandémie peu dangereuse en préférant confiner la population plutôt que de créer des lits de réanimation ?

La population est capable de prendre des décisions si l’on donne toutes les données. En médecine, on appelle cela le « consentement éclairé ».

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