Paris, le vendredi 16 avril 2021 – La France a franchi le seuil symbolique des 100 000 morts de la Covid. Une tragédie humaine…difficile à mettre en perspective.
Selon la dernière analyse de santé publique France qui portait sur 99 508 décès de la Covid : l’âge médian au décès était de 85 ans et 92,6 % des personnes décédées avaient plus de 65 ans tandis que « seuls » 940 avant moins de 50 ans.
On constate que sur 43 697 décès attribués (sans certitude) à la Covid, les moins de 45 ans représentent 265 décès (0.6%) du total des décès.
En France, les moins de 45 ans représentent 53,56% de la population et 7,5% des décès. Si l’on considère un taux de décès de 0.6% lié à la Covid, cela représente 297 décès sur 49 500.
Pourquoi confiner cette tranche d’âge, alors que le risque est très faible ?
De plus, en se contaminant, cette tranche d’âge aurait pu s’immuniser et éviter la propagation de la Covid. On sait que l’immunité collective nécessaire à l’arrêt de la pandémie est de l’ordre de 70%, il ne resterait que 16% de la population à vacciner pour l’atteindre, soit 10.7 millions = nombre de patients ayant reçu une dose de vaccin anti-covid.
Dans le tableau ci-dessous, le JIM a consigné le nombre de morts pour 100 000 habitants observé dans 10 pays du monde : les plus touchés en nombre de cas, les pays frontaliers de l’hexagone et la Suède symbole d’une politique « dissidente » en termes de mesures non pharmacologiques de freinage de l’épidémie.
On constate que le Royaume-Uni, qui a confiné plus tard que l’Italie, connait le même taux de décès que ce dernier.
Alors pourquoi la Belgique déplore-t-elle une mortalité 30 % supérieure à celle de la France et surtout pourquoi la Suède qui n’a pas confiné connaît-elle un nombre de décès pour 100 000 habitants plus faible que la plupart des pays développés du monde ?
En résumé, nous ne sommes pas convaincus que le confinement de toute la population ait eu un impact sur l’évolution de la pandémie. Il fallait confiner la population à risque et laisser les autres se contaminer et s’immuniser.
Maintenant, il faut vacciner le maximum de personnes et vite, avant qu’un nouveau variant, résistant aux vaccins, nous oblige à re-vacciner tout le monde.
Nous disposons de 4 vaccins : Pfizer, Moderna, Astra-Zeneca, et depuis peu Jansen
Le vaccin AstraZeneca est dénoncé comme plus thrombogène que ses congénères. Cette hypothèse, encore toute théorique, n’a pas été validée expérimentalement, par exemple par l’injection intraveineuse de ce vaccin chez l’animal, afin de reproduire les effets observés chez les patients. Cette hypothèse nous paraît d’autant plus fragile que l’administration des trois vaccins est réalisée au moyen de seringues identiques (choisies par les professionnels de santé) et que rien n’expliquerait cette spécificité imputée au vaccin britannique.
En France, l’Agence du médicament (ANSM) a étudié la pharmacovigilance des vaccins anti-COVID-19 et elle a a publié, le 2 avril 2021, le rapport relatif aux données validées pour près de dix millions d’injections, depuis le début de la commercialisation des vaccins et jusqu’au 25 mars, ce qui représente :
- 7 251 000 injections (74,1 % du total) avec COMIRNATY (BioNTech-Pfizer)
- 617 000 injections (6,3 % du total) avec COVID-19 VACCINE Moderna
- 1 923 000 injections (19,6 % du total) avec COVID-19 VACCINE Astra Zeneca (Oxford)
Globalement, on a observé 1 749 effets indésirables graves, soit un évènement toutes les 5 600 injections.
Le risque respectif de chacun des vaccins est de un évènement :
- pour 4 600 injections du vaccin « Pfizer »,
- pour 15 000 injections du vaccin « Moderna »
- pour 14 300 injections du vaccin « Astra Zeneca »
Le rapport de l’ANSM du 2 avril 2021 rend compte du détail de ces évènements (b) :
Certes, il est bien précisé que les données issues de cette enquête de pharmacovigilance ne peuvent en aucun cas conduire à une analyse comparative des vaccins entre eux. Il s’agit toutefois d’une information pertinente sur la réalité des évènements rapportés par la pharmacovigilance Française.
Si l’on s’en tient aux seuls effets indésirables cardiaques et vasculaires, la morbidité est de :
- pour 11,9 cas pour 100 000 injections du vaccin « Pfizer »,
- pour 3,9 cas pour 100 000 injections du vaccin « Moderna »
- pour 3,8 cas pour 100 000 injections du vaccin « Astra Zeneca »
L’Europe se trompe-t-elle ? le vaccin Pfizer exposerait au plus grand « risque ».
Mais il faut relativiser ces données, Les contraceptifs oraux pour lesquels le risque de phlébite est largement majoré par rapport à la population générale des femmes :
- Chez une femme non utilisatrice, le risque est de 2 à 4 accidents pour 10 000 femmes,
- La prise d’une pilule de 2e génération accroît le risque de 4 à 6 accidents pour 10 000 femmes,
- Et une pilule de 3ème génération fait grimper ce risque à 6 à 8 accidents pour 10 000 femmes.
Dans le cas des contraceptifs, ce risque est accepté (3). Ce qui paraît évidemment raisonnable mais n’empêche pas de définir des groupes (âge) ou des comportements (tabagisme) à risque.
Il ne faut pas craindre ces vaccins qui protègent à 100% d’une hospitalisation pour cause de COVID-19 et il faut davantage craindre le tabagisme qui va tuer 50 % de ses 11 millions d’adeptes.
Les accidents de la route tuent environ 3000 personnes par an et en blessent 74 000, est-ce que l’on a peur de rouler en voiture ?
L’agence du médicament européenne (EMA) a tranché, le bénéfice risque est largement en faveur des vaccins anti-covid, mais les responsables politiques et sanitaires se réfugient derrière le principe de précaution pour interdire ou limiter leur utilisation …
Peut-on laisser aux citoyens le choix de décider ce qui est bon pour eux et leur redonner leur liberté perdue ?